Une mondialisation à géométrie variable ?

paru dans la Tribune Libre #45 (379.73 Ko)
Février 2012

Auteur : Sarah ElHAIRY

 

La démondialisation aurait en principe pour but de rendre plus juste, plus sociale et plus écologique l’organisation économique mondiale. Cet objectif apparaît noble. Or l’instauration de taxes douanières à la base de la notion de démondialisation ne m’apparaît pas d’un très grand modernisme puisqu’elle ramènerait l’économie mondiale dans la situation d’avant les accords du GATT de 1947 et ne permettrait aucun changement positif.

Cependant, l’actualité de ces derniers jours a mis sur le devant de la scène médiatique le label origine France certifié. Ce label renvoie à l’enjeu que peut représenter dans l’économie, la consommation de produits fabriqués en France. Outil d’information pour le consommateur, il s’attache à valoriser des entreprises produisant en France et surtout utilisant des produits issus ou fabriqués en France. Ainsi, dans le contexte de la mondialisation, l’acheteur sera en mesure de choisir en connaissant la véritable origine de ces produits.

Une réelle vision d’avenir consisterait, sans s’extraire de la mondialisation, de réfléchir à un système permettant une plus grande transparence des entreprises et une meilleure circulation de l’information. Il est d’après moi nécessaire d’atteindre une mondialisation qui saurait protéger de manière ponctuelle ou plus durable, certains des biens et des services devant être hors du marché de la libre concurrence. Il est alors nécessaire de réfléchir à une mondialisation à géométrie variable, une mondialisation modulée, une mondialisation plus humaine permettant d’atteindre une consommation fondée sur le libre choix du consommateur.